Au niveau mondial, notre Agriculture est responsable à peu près 30 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 18 % pour l’élevage. Elle consomme 67 % des réserves en eau potable. On assiste alors à une surexploitation des ressources naturelles. Face à cette situation, il est important de porter notre regard sur les enjeux écologiques de notre alimentation.
Au niveau de la production
Grâce à l’industrialisation de la production agricole, on a maintenant à notre disposition une grande quantité de produits issus de l’Agriculture. Toutefois, cette manière de produire laisse des impacts négatifs sur l’environnement, particulièrement en termes d’émissions de dioxyde de carbone, de consommation de ressources, de biodiversité ou encore de qualité des eaux. Selon la FAO, la Belgique fait partie des pays en Europe à utiliser le plus de pesticide à l’unité de surface. Ainsi, cela entraine des pollutions de l’air, des eaux et des sols. D’après l’AFSCA, plus de la moitié des fruits et légumes mis en vente dans le pays ont des résidus de pesticide.
Au niveau de la transformation
Ces trois dernières décennies, on a vu nos menus quotidiens changés. En effet, on consomme davantage de produits transformés et moins de produits de base. Aujourd’hui, les industries agroalimentaires font la transformation d’environ 80 % des aliments. C’est après plusieurs étapes (épluchage, nettoyage, découpage, préparation, surgélation et emballage) que l’aliment arrive finalement dans nos assiettes. Et chaque étape nécessite des ressources comme l’énergie et l’eau.
Au niveau du transport et de la distribution
À notre époque, un bon nombre de produits importés aux quatre coins du globe se retrouvent dans les rayons de supermarchés. La distance parcourue pour acheminer les produits jusqu’à la destination a un effet sur l’environnement. Même à distance égale, un avion jette dans l’atmosphère 20 à 40 fois de gaz à effet de serre qu’un navire. Les transports routiers comme les camions ou les semi-remorques sont aussi responsables d’émissions de CO2 non négligeables.
Au niveau de la consommation
Que ce soit la qualité, la provenance, le type d’emballage ou la conservation, notre façon de consommer a des effets sur la nature. Nos modes de consommation entrainent donc 23 % des émissions de GES sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Ainsi, en faisant les bons choix, on évite la pression sur l’environnement. Par exemple, un effort de limiter la consommation de viande conduit à une diminution de 15 à 60 % des émissions de gaz à effet de serre. Consommer des fruits et légumes de saison est aussi bénéfique pour l’environnement, car il permet de réduire de 20 % les émissions de GES.